Née le 25 août 1845 à Paris, et décédée le 26 décembre 1917 à Saint-Enogat, Judith Gautier (de ses vrais prénoms Louise Charlotte Ernestine) elle est la fille de Théophile Gautier et d’Ernesta Grisi ; elle est la sœur aînée d’Estelle Gautier.
Judith Gautier a pour parrain Maxime Du Camp.Théophile Gautier laisse à sa fille Judith enfant une très grande liberté, qui paraît avoir été à l’origine de sa personnalité flamboyante. Comme son père, Judith est écrivain : sa première contribution à la littérature est un article concernant la traduction d’Eurêka d’Egard Poe par Baudelaire, article que le poète des Fleurs du Mal a particulièrement apprécié.
Judith est une femme très cultivée, qui parle parfaitement le chinois grâce aux leçons données par Tin-Tun-Ling, réfugié politique chinois recueilli par Théophile Gautier. Elle publie alors un recueil de poésies chinoises, Le Livre de Jade, qui connaît un grand succès. Elle est aussi l’auteur de plusieurs romans, de nombreuses nouvelles, de pièces de théâtre.
Très courtisée pour sa beauté et son intelligence, Judith tombe amoureuse de l’écrivain Catulle Mendès, mais Théophile Gautier s’oppose à leur mariage car il voit en Catulle Mendès un homme de mauvaise vie ; ce refus entraine d’ailleurs la séparation des parents de Judith, car Ernesta soutient sa fille. Le mariage a finalement lieu le 17 avril 1866, en l’absence de Théophile Gautier ; Judith a pour témoins Flaubert et Turgan, Catulle Mendès est accompagné de Leconte de Lisle et Villiers de l’Isle-Adam. Catulle Mendès est effectivement le mauvais mari que Théophile Gautier le soupçonnait d’être, et le couple se sépare en 1874, puis finit par divorcer en décembre 1896.
Judith a été une grande amie de Richard Wagner, rencontré durant l’été 1869 à Lucerne : elle lui aurait inspiré les filles-fleurs de Parsifal. Elle a également écrit plusieurs ouvrages sur le compositeur, et entretenu avec lui une abondante correspondance.
Judith a aussi été l’amie et la maîtresse de Victor Hugo (après la mort de Théophile Gautier), auquel elle a inspiré plusieurs poèmes.
Judith est la première femme reçue à l’Académie Goncourt, en octobre 1910 : elle prend alors le siège de Jules Renard, décédé peu auparavant – et que Judith n’appréciait guère.
A la fin de sa vie, Judith vit dans sa maison de Saint-Enogat, le Pré aux oiseaux, avec une jeune femme, Suzanne Meyer-Zundell, avec laquelle elle aurait peut-être eu une liaison amoureuse.
Décédée en 1917, Judith lègue sa maison et ses biens à Suzanne Meyer-Zundell.
Le Livre de Jade (collection d’anciens poèmes chinois)
Le Dragon impérial (roman paru en 1869) Télécharger gratuitement le texte sur Google Books
L’Usurpateur (roman paru en 1875)
En Chine Télécharger gratuitement le texte sur Projet Gutenberg
Lucienne (roman)
La Conquête du Paradis
Le Roman d’un éléphant blanc
Iskender
Les Poèmes de la libellule (recueil de poèmes traduits du japonais)
Trois ouvrages autobiographiques : Le Collier des jours (1904), Le Second rang du collier, Le Troisième rang du collier
Le Paravent de soie et d’or (recueil de nouvelles)
Le Roman d’un grand chanteur (biographie de son cousin, le chanteur italien Mario de Candia, 1912)